samedi 4 mai 2013

La fille qui va au commissariat



Rappel des faits : je vis à Montpellier dans une résidence peuplée de cas sociaux (il semblerait que je vous l’ai déjà dit, mais c’est le point fondamental de tous les trucs pourris qui m’arrivent). J’ai une place de parking comme vous avez pu le lire ici.

Aujourd’hui donc, alors que j’étais paisiblement à mon bureau en train de glander sur le net faire des trucs compliqués sur Excel, mon téléphone sonne :
(accent du sud) -" Oui bonjour, c’est l’artisan qui vous a posé votre sabot sur la place de parking !
- Bonjour, oui que se passe-t-il ?
- Beeeh je passais dans le coin et j’ai voulu voir comme se portait votre sabot, et j’ai vu que quelqu’un vous l’avait arraché !"
Ce que j’aurai aimé répondre :

What the hell ??? Who is this f****** ass hole mother f*****! Et tout un autre tas de grossièretés que je vous épargnerai ici. (Notez comme il est plus classe de jurer en Briton) (oui je m’entraîne pour l’année prochaine).

Ce que j’ai réellement répondu :
-"Ah, bon, c’est embêtant tout ça, il faut que je dépose une main courante pour l’assurance ?- Beh voui, je sais pas pourquoi on vous a fait ça mais il faut que vous déposiez plainte pour vandalisme !"

Ooooook. Donc porter plainte c’est :
  • Faire un truc administratif relou ici dans le Suuuud, là où il m’a fallu 4 mois pour avoir une ligne internet efficiente, 3 mois pour obtenir une carte grise, et encore un mois pour pouvoir la récupérer à la poste.
  • Arriver à le faire dans un laps de temps précis : entre 16h et 17h30 pour cause de train à 18h25 et d’impossibilité de le faire pendant les 2 semaines suivantes.

Je repère un commissariat sur internet, je pars du bureau et je fonce tel un bolide à 120km/h sur l’autoroute. 30km plus tard, j’avise un parking souterrain, pose ma voiture telle une crotte et courre jusqu’au dit commissariat. Après 10 minutes d’attente, on me demande pourquoi je viens, une fois que le mec m’a bien fait expliquer mon problème il m’annonce que finalement là on est au commissariat municipal, pour les plaintes c’est la police nationale, à 500 mètres à droite ma bonne dame, désolé pour l’attente.

Oooooook. Je ne suis pas du tout énervée, ni stressée de rater mon train. Je respire la grande zénitude. De mon pas parisien je me rends donc à l’hôtel de police, je rentre et là: 

HORREUR ET STUPÉFACTION

Il y a environ 1435324087 personnes qui attendent (d’après moi), 24 d’après la police.

D’avance blasée je m’avance quand même à l’accueil :
"- Bonjour je viens pour un dépôt de plainte

 -  (accent de cagole) (oui même les policières ont un accent de cagole à Montpellier) ben revenez demain parce que là il y a au moins une heure d’attente et on ferme à 18h30."

(Alors je dois habiter dans une ville où réside une faille spatio-temporelle de ouf parce qu’au moment où la nénette me dit ça, il est 16h15, et chez moi, 16h15 + 1h ça fait 17h15, ce qui laisse donc 1h15 pour déposer une plainte pour vandalisme, tu veux aller à la plage ou bien ??)
"- Le problème c’est que je ne suis pas là pendant 15 jours et que j’ai besoin de porter plainte pour mon assurance.

    - Désolée je ne peux rien faire pour vous, mais vous pouvez toujours déposer une pré-plainte sur internet. Merci au revoir, suivant !"

A ce moment-là, ma seule (et unique) consolation est d’avoir mis moins de 30 minutes pour essuyer deux refus dans deux commissariats et de pouvoir bénéficier de la demie heure gratuite de stationnement.

Raté, je suis restée 33 minutes.

F***

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