C’est l’histoire d’une fille dont
le Chéwi est creusois d’origine. Notez la rareté du garçon qui vient d’un des
départements les moins peuplés de France. On sait les dénicher ou on sait pas.
Et moi je sais. Même que des fois je vais à Guéret, dans la Creuse, pour rendre
visite à ses parents (et à son chien taré).
Ce week-end donc, j’étais en
Creuse chez les parents de Chéwi. J’y suis allée en voiture, en passant par les
petites routes, c’était sympa et économique alors pour le retour, j’avais décidé
qu’on prendrait le même chemin.
Dimanche 15h, nous voici dans la
voiture direction Clermont-Ferrand, capitale des volcans. On met quand même le
GPS, mais juste pour avoir une idée du temps que l’on va mettre. On arrive dans le premier patelin, pas de
chance c’est la fête du pain bis et du jambon (véridique, le 1er
dimanche de Juin à Ajain, c’est la teuf du cochon), avec défilé de tracteurs
customisés et manèges dans la grand’rue.
Pas démontés pour un sous on fait demi-tour
pour récupérer la 2x2 voies et sortir au prochain village. Oui mais voilà, y’avait
une sortie, mais pas d’entrée d’autoroute ! Le truc super logique quoi.
Un peu blasés, on suit le GPS
sauf qu’en fait ce c** nous fait rouler 5km pour qu’on puisse faire demi-tour.
De retour dans le village, on choppe Obélix (oui le type était déguisé en Obélix) pour lui demander si le bout de la rue est bloquée, il répond qu’il
faut attendre la fin du défilé. On le remercie et là
HORREUR ET DAMNATION : pour nous
permettre de profiter un maximum de l’ambiance festive du moment, il nous balance
une grosse poignée de confettis dans la voiture. Imaginez des millions de
petits bouts de papier éparpillés partout (y compris dans ma dense chevelure), sous les sièges, dans des endroits
inaccessibles…
Sache Obélix, mon amis, que si je te retrouve, c’est armé d’une pince à épiler que je
te laisserai nettoyer ma caisse.
BREF, on commence à être
franchement énervés, on avise une mamie qui n'a PAS de confettis sur elle et qui passait par là, nous
indique un chemin « en terre mais tout à fait carrossable ! ».
Tout à fait carrossable ça veut dire en vrai une route non goudronnée, pleine de
boue avec des nids de poule. Moult cahots plus tard, nous voici de nouveau sur
la bonne route direction Chénéraille (des noms qui sentent bons l’isolement et
la cambrousse humide).
Enfin soulagés d’être en bonne
voie pour Clermont après avoir perdu 40 minutes dans ce bled de 400 habitants,
on arrive à Chénéraille.
Sauf que quand le destin se ligue
contre Chéwi et moi, il y va pas de main morte. Après la fête du pain bis et du
jambon, on se retrouve coincés par la course cycliste du dimanche sans aucune
information sur l’existence d’un itinéraire bis.
Donc pour résumer, ça fait 1
heure qu’on roule, on a parcouru 40 km à tout péter et il nous reste encore 90
km avec un temps de parcours estimé à 2h.
Dépités, on est finalement passé
par l’autoroute. En plus il a flotté tout le week-end.
La morale de cette histoire:
« Dimanche en Creuse journée heureuse,
dimanche ailleurs, dimanche meilleur »