jeudi 23 mai 2013

La fille qui laisse son sac à main dans la voiture

C'est l'histoire d'une fille qui revient de sa pause déjeuner en voiture et oublie son sac à main dedans.
Jusque là rien de bien grave puisque le parking est sécurisé, donc pas de risque de grand banditisme.

Seulement voila, dans le suuuud, il fait (parfois) beau et chaud (contrepèterie belge) et l'ombre est rare. 

Sortie du boulot, je monte dans mon four ma voiture et je constate une odeur bizarre, un peu sucrée.
Ayant la flemme d'investiguer, je me dis que ça attendra bien que j'arrive chez moi. Une fois garée, j'attrape avec vivacité mon sac (c'est un détail important) et je constate avec angoisse que c'est lui qui pue le sucre!

Je mets le nez dedans, je vois rien, je mets les doigts dedans, ils ressortent marrons. Oui, je l'avoue, deux secondes l'idée qu'un caca sucré puisse exister m'a effleuré. Je te laisse donc deviner cher lecteur ce qui est marron, qui sent le sucre et qui fond?

Des kinder circus dans leur emballage pourri pardi! (merci Ferrero)

Me voila donc avec un fond de sac à main transformé en Nutella. Et comme j'ai préalablement pris le soin de le secouer comme un prunier en l'attrapant, rien n'a échappé au nappage en règle! Je suis... Marron.

Ce fut l'occasion de vider mon sac, au sens propre, et de faire un inventaire poussé.
Messieurs, je vais vous révéler le secret des sacs féminins, que non ils ne sont pas lestés par des briques.

Manquent à l'appel : une compote dont la date de naissance doit remonter à avant la mienne, des bonbons, un bout de muffin dans un sopalin et les fameux kinder circus.

La morale de cette histoire: 
à l'ombre tu te gareras ou l'effet micro-onde tu découvriras

mercredi 15 mai 2013

La fille qui visite la capitale de la saucisse-en-folie

Cette année pour la toute première fois de ma vie j'ai pris des congés payés (merci Léon!). J'en ai profité pour visiter Berlin, capitale de la saucisse-en-folie avec mes amis et mon chéwi.

C'était mon deuxième voyage en ex-RDA, j'y suis allée 5 ans auparavant et les choses ont bien changé entre temps (comprenez: ils ont reconstruit des trucs du côté soviet). 
Petit résumé des 4 jours sur place:


Jour 1
Après un trajet en train couchette (avec un monsieur qui s'est demandé ce qu'il faisait dans le compartiment de 5 jeunes qui rigolaient en prenant l'accent allemand), nous voilà dans la capitale de la saucisse-en-folie.
Programme de la journée: trouver l'appart, poser nos affaires, visiter un supermarché et partir se balader du côté de la porte de Brandeburg.


*****BREAKING NEWS!*****
L'étude approfondie du supermarché local révèle que le peuple germanique est un grand amateur de saucisse et de viande rose-bizarre en général. C'était pas une nouveauté mais ça se confirme avec un IMMENSE rayon frais consacré à leurs mets préférés. En revanche le rayon fruits et légumes représente environ 1/10ème du rayon consacré à la saucisse. Tu me diras, la saucisse se mange avec des frites, logique donc.
Le rayon pâte à tartiner m'a laissé muette d'admiration, le nutella s'achète par kilo, que dis-je, par palette, on est vraiment des petits joueurs en France.
Bon, ils ne sont pas si incultes que ça, j'ai trouvé du beurre salé. 

Jour 2
Ça caille. Oui je vous rassure, on s'est pelé les miches même en Allemagne, y'a pas qu'en France que le printemps est en grève.
Donc le matin, visite de Charlottenburg, le château le plus kitsch que j'ai jamais visité, mais avec un trop beau parc. C'était chouette.
Le midi on a mangé dans une brasserie typiquement teutonne, j'ai pris des späztles, il faut prononcer "chpètzle". Oui l'allemand est une langue qui n'hésite pas à te fourrer 6 consonnes de suite dans un mot de 34 lettres. 

Après on a fait d'autres trucs cools mais ça te saoulerais que je te le raconte dans les détails cher lecteur.

Jour 3
La thématique de la journée: vivre en RDA entre 1961 et 1989. On est des jeunes cultivés ou on l'est pas.
La visite du musée de la Stasi confirme qu'on se marrait pas beaucoup quand on était pas communiste en RDA. Même quand on l'était remarque. Le musée se trouve dans les anciens locaux du Ministerium für Staatssicherheit (le nom officiel du Ministère de la sécurité de l'Etat, la Stasi donc). Les bureaux ont été gardé en l'état, et dans certaines salles il y a une sacrée collection d'objets d'espionnage, appareils photo dissimulés dans les vêtements, dans les coffres des voitures... Très astucieux! C'était le service secret le mieux renseigné du monde avec 90 000 agents sur le territoire. Autant vous dire que quand madame Fritz avait ses ragnagnas, toute la RDA était au courant.



La visite des vestiges de la RDA s'est poursuivie près d'une installation du mur au niveau de de l'ex-quartier français. C'est très impressionnant de voir ces bouts de mur intacts avec encore les miradors et les barbelés.
Une autre partie du mur est encore debout un peu plus loin, les pans restant ont été tagué par des artistes, l'idée étant d'avoir une galerie à ciel ouvert, l'East Side Gallery. 


Jour 4
Comme la veille on n'a pas réussi à faire le musée de la RDA dans le cadre de notre thématique vis-ma-vie de berlinois de l'est, l'objectif du dernier jour était de le visiter quoi qu'il arrive. 
Et ben c'est le musée le plus cool que j'ai jamais fait! Super interactif avec pleins d'objets qu'on peut toucher. Parce qu'en Allemagne on a le droit de toucher les objets dans les musées, oui madame! On se rend mieux compte de ce que pouvait être la vie de l'autre côté du mur, pas vraiment rose, mais pas forcément pire qu'en Europe Occidentale, tous les habitants de RDA pouvaient suivre des études supérieures gratuites par exemple.

L'heure de rentrer au pays de la baguette en folie ayant sonnée, nous voici rendu à la gare pour un deuxième voyage, en siège inclinable cette fois ci.

*****BREAKING NEWS²*****
Très cher lecteur, il faut que tu saches que le plus grand mensonge jamais raconté par la SNCF porte sur l'inclinaison des sièges "inclinables" dans les trains de nuit. C'est l'arnaque du siècle. Catoche de la SNCF nous avait dit que "oui les sièges sont très inclinables, vous verrez c'est bien". Bon alors déjà quand on est monté dans le train et qu'on a constaté que c'était des compartiments bien moisis et surchauffés, on s'est un peu demandé où était passée la Deutsch qualität (oui car ce sont des trains allemands, donc pouet pouet hein). Ensuite quand on a incliné les sièges on s'est rendu compte qu'ils étaient déjà inclinés, c'est à dire que l'assise avait avancé de 2,5 cm et le dossier abaissé de 1,3 cm. Une bonne nuit de sommeil en perspective!

Voyage aller:
Confort spartiate mais satisfaisant pour une nuit

Voyage retour:
Les fameux sièges "inclinables"

*****BREAKING NEW****
C'est confirmé, ma nouvelle adresse est berlinoise à partir de septembre. Et je prendrai l'avion cette fois ci.

mardi 7 mai 2013

La fille qui coud

Bon, la base de la création de ce blog était avant tout la mise en ligne de mes réalisations en couture (parce que pour le moment j'ai surtout raconté ma vie).
Donc, mercredi dernier, en ce jour de fête du travail, j'ai mis ma machine au boulot pour finir mes projets en cours.

Petit aperçu de cette journée hautement productive en couture (moins en mémoire mais passons):

1. La blouse d'après Yoshiko Tutsori, Toute la couture à la machine et à la main, Hachette Loisir, 2011 (notez que je m'entraîne à la bibliographie).
Alors j'ai pas assez tiré mon biais sur l'encolure d'après ma mamie, du coup ça baille un peu. Le tissu étant assez rigide, le rendu final manque de souplesse. On va dire que je me suis faite la main sur celle ci, je vais tenter la même dans un autre tissu un peu plus souple la prochaine fois.


Donc ensuite un sac façon Vanessa Bruno, d'après un tuto trouvé sur le super blog J'ai pensé à un truc, c'est là qu'on voit qu'il y a des gens grave grave doué hein.
Bon les anses sont trop longues et globalement le sac est assez informe à cause du tissu trop mou. Heureusement il plaît à Anne-Claire sa propriétaire, et une fois qu'on le leste avec une serviette, il a meilleure mine.


Comme je culpabilisais d'avoir massacré du si beau liberty (pour la doublure qu'on ne voit pas sur la photo), et d'une manière générale les fournitures achetées par la fille mentionnée plus haut, je lui ai fait une petite pochette raccord. J'ai la flemme de mettre la photo à l'endroit, merci d'avance pour la contorsion.
Pour le tuto, je l'ai trouvé sur ce site. Après quelques recherches j'ai retrouvé le blog de l'auteure, le voila donc ici.




Pour conclure, merci à toutes les bloggeuses qui mettent leurs tutos en ligne! C'est la plupart du temps vraiment bien expliqué et détaillé.

samedi 4 mai 2013

La fille qui va au commissariat



Rappel des faits : je vis à Montpellier dans une résidence peuplée de cas sociaux (il semblerait que je vous l’ai déjà dit, mais c’est le point fondamental de tous les trucs pourris qui m’arrivent). J’ai une place de parking comme vous avez pu le lire ici.

Aujourd’hui donc, alors que j’étais paisiblement à mon bureau en train de glander sur le net faire des trucs compliqués sur Excel, mon téléphone sonne :
(accent du sud) -" Oui bonjour, c’est l’artisan qui vous a posé votre sabot sur la place de parking !
- Bonjour, oui que se passe-t-il ?
- Beeeh je passais dans le coin et j’ai voulu voir comme se portait votre sabot, et j’ai vu que quelqu’un vous l’avait arraché !"
Ce que j’aurai aimé répondre :

What the hell ??? Who is this f****** ass hole mother f*****! Et tout un autre tas de grossièretés que je vous épargnerai ici. (Notez comme il est plus classe de jurer en Briton) (oui je m’entraîne pour l’année prochaine).

Ce que j’ai réellement répondu :
-"Ah, bon, c’est embêtant tout ça, il faut que je dépose une main courante pour l’assurance ?- Beh voui, je sais pas pourquoi on vous a fait ça mais il faut que vous déposiez plainte pour vandalisme !"

Ooooook. Donc porter plainte c’est :
  • Faire un truc administratif relou ici dans le Suuuud, là où il m’a fallu 4 mois pour avoir une ligne internet efficiente, 3 mois pour obtenir une carte grise, et encore un mois pour pouvoir la récupérer à la poste.
  • Arriver à le faire dans un laps de temps précis : entre 16h et 17h30 pour cause de train à 18h25 et d’impossibilité de le faire pendant les 2 semaines suivantes.

Je repère un commissariat sur internet, je pars du bureau et je fonce tel un bolide à 120km/h sur l’autoroute. 30km plus tard, j’avise un parking souterrain, pose ma voiture telle une crotte et courre jusqu’au dit commissariat. Après 10 minutes d’attente, on me demande pourquoi je viens, une fois que le mec m’a bien fait expliquer mon problème il m’annonce que finalement là on est au commissariat municipal, pour les plaintes c’est la police nationale, à 500 mètres à droite ma bonne dame, désolé pour l’attente.

Oooooook. Je ne suis pas du tout énervée, ni stressée de rater mon train. Je respire la grande zénitude. De mon pas parisien je me rends donc à l’hôtel de police, je rentre et là: 

HORREUR ET STUPÉFACTION

Il y a environ 1435324087 personnes qui attendent (d’après moi), 24 d’après la police.

D’avance blasée je m’avance quand même à l’accueil :
"- Bonjour je viens pour un dépôt de plainte

 -  (accent de cagole) (oui même les policières ont un accent de cagole à Montpellier) ben revenez demain parce que là il y a au moins une heure d’attente et on ferme à 18h30."

(Alors je dois habiter dans une ville où réside une faille spatio-temporelle de ouf parce qu’au moment où la nénette me dit ça, il est 16h15, et chez moi, 16h15 + 1h ça fait 17h15, ce qui laisse donc 1h15 pour déposer une plainte pour vandalisme, tu veux aller à la plage ou bien ??)
"- Le problème c’est que je ne suis pas là pendant 15 jours et que j’ai besoin de porter plainte pour mon assurance.

    - Désolée je ne peux rien faire pour vous, mais vous pouvez toujours déposer une pré-plainte sur internet. Merci au revoir, suivant !"

A ce moment-là, ma seule (et unique) consolation est d’avoir mis moins de 30 minutes pour essuyer deux refus dans deux commissariats et de pouvoir bénéficier de la demie heure gratuite de stationnement.

Raté, je suis restée 33 minutes.

F***