mardi 9 avril 2013

La fille qui se gare dans des parkings


Petit rappel des faits: je vis à Montpellier dans le suuuuud. J'habite une (très) grande résidence peuplée de cas sociaux et d'étudiants aux goûts musicaux plus que douteux. 

En rentrant de la gym vers 20h10, je me dirige comme à mon habitude vers mon parking en principe privatif, et là horreur et stupéfaction toutes les places sont occupées. Comme ça me gave de faire tout le tour de la résidence (1 km quand même le tour du pâté de maison), je décide mettre ma voiture dans le parking réservé aux commerces qui occupent le RDC de mon immeuble. Parking que mon bip peut ouvrir. Je m'y gare donc, ferme ma voiture, ressors du parking (qui ferme avec une grosse barrière infranchissable) par la porte réservée aux piétons. Je claque la porte derrière moi et se faisant, je réalise mon énooorme erreur. En effet, je n'ai plus aucun moyen de rentrer dans ledit parking sans le bip, que j'ai habilement laissé dans ma voiture. 

Je me retrouve donc de l'autre côté de la grille tandis que ma voiture, elle, se retrouve peinarde et surtout, inaccessible. 

Je décide de garder mon sang froid et de prendre une douche, car je puais du sport, avant d'aller importuner mes voisins afin qu'ils me prêtent leur télécommande et que je puisse ainsi extirper ma voiture de ce guet append. 

Une fois propre et fleurant bon le savon, je frappe aimablement à la porte de ma voisine rencontrée lors de l'alarme incendie de 4h30 du matin il y a quelques jours (sujet qui fera l'objet d'une note prochainement). Non moins aimablement elle descend jusqu'au parking souterrain me prêter sa télécommande. Le Graal entre mes mains, je me précipite au parking et essaye tous les boutons. 

En vain. 

Dépitée, je remonte rendre son précieux sésame à ma voisine, et m'en vais en quémander un deuxième. Rebelotte, descente au parking pour récupérer le bip, nouvelle tentative et toujours rien qui s'ouvre. 

Je commence donc à désespérer, voila tout de même 20 minutes que telle une naufragée du parking je tente d'ouvrir cette maudite grille. 

N'ayant de toute façon pas d'autres solutions que le harcèlement de mes voisins, je rôde donc sur le parking aérien en quête d'autochtone. J'en croise un, puis deux, puis trois, aucun ne peut m'ouvrir la grille, tous compatissant à mon malheur. Et soudain, une voisine ayant entendu mes lamentations, me dit "mais! Le mien, il ouvre tout!" O joie dans mon coeur, liesse dans ma tête, la délivrance est enfin là! La voila qui ouvre la grille, telle Ali Baba devant la caverne au trésor et sa célèbre formule "Sésame, surtout ne te referme pas vu que personne ne peut ouvrir ta maudite porte piéton". 

Tel le cabri des Pyrénées, je bondis donc dans ma voiture, fait rugir le moteur et m'extirpe du piège. 

Et c'est le cœur léger que puis rejoindre mon logis, l'âme en paix et la voiture bien garée. 

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